Train trip en Forêt Noire

Lors de l’été 2022, on a eu deux comportements assez antagonistes qui se sont affrontés. D’un côté, on a les personnes qui souhaitent rattraper le temps « perdu » lors du COVID-19, qui ont l’impression d’avoir été brimées ces derniers étés et/ou qui avaient des billets reportés. Ceux-là se sont empressés de s’envoler ou de voguer vers d’autres horizons. D’un autre côté, on a les personnes qui adoptent le slow travel, un mode de voyage plus lent et plus respectueux du vivant. Qui sommes-nous pour juger tel ou tel comportement ? Personne. L’état actuel de nos connaissances nous laissent néanmoins penser que le second comportement est plus compatible si l’on souhaite agir sérieusement vis-à-vis des nombreux feux de forêts qui se sont déclarés cet été (62 000 hectares brûlés en 2022 en France), des canicules (3 canicules pour un total de 46 depuis 1947, c’est le deuxième été le plus chaud depuis 1900) et des inondations (orages à Paris, tempêtes en Corse). Et vous savez quoi ? Toutes ces informations viennent d’un article très bien sourcé du Point (Canicules, sécheresse, orages… L’été record de 2022, avant-goût du futur), un journal loin d’être écolo (mais genre très loin).

Heureusement, même si le second comportement reste minoritaire, il fait de plus en plus parler de lui (bulle informationnelle ou réelle évolution, that is the question). On peut mentionner Swann Périsse (aka Vert chez Vous) et son voyage Paris-Copenhague en vélo ou le moins célèbre mais non moins formidable duo, le Narvale rouge (qui a fait du Paris-Amsterdam en train/vélo). Si vous avez traîné sur les réseaux, vous avez aussi aperçu des tops 10 de destinations à faire sans prendre de moyens de transports à haut impact environnemental (avion, croisière, etc.). On a également en tête le guide de voyage respectueux de l’environnement de Greenpeace ou encore le livre édité par le Lonely Planet « Voyage Zéro Carbone« .

Et bien pour nous c’est avec ce livre offert par la famille de PM que l’aventure a démarré. Dans ce livre, il y avait une double page « Aventure en Forêt Noire« . Tous les deux, avec notre fille d’un peu moins d’un an, on a décidé de tenter l’aventure – même si on a un peu fait ça à notre sauce.

En effet, comme le titre l’annonçait, on est parti tous les trois en train. On s’est fixé l’objectif de tout faire sans avoir recours à la voiture (train, marche, bus). Pour ça, on a décidé de voyager léger (on en reparlera dans la partie bilan du voyage) : un sac à dos de rando pour PM ou CM et l’autre portait un petit sac à dos et notre fille en porte bébé. Allez on vous emmène !!

Escapade en Forêt Noire

Fribourg-en-Brisgau (Freiburg im Breisgau) (J1-J6), CM

L’idée de cette partie du voyage était de s’installer dans un Airbnb à Fribourg, de visiter la ville et de découvrir quelques points d’intérêts dans la région.

Pour atteindre Fribourg, rien de plus facile sur le papier. On se rend à l’aéroport de Francfort-sur-le-Main pour monter dans un train et rejoindre Fribourg en 2h10. Premier hic de notre escapade le train à 60 min de retard. Cela fait partie du jeu, on le sait, et comme on est en vacances, on prend notre mal en patience, on discute, on sieste, on s’occupe de notre fille qui elle aussi prend son mal en patience (et j’en profite pour écrire quelques mails afin d’être assuré de déconnecter et d’en profiter pendant les prochains jours). L’arrivée se passe sans encombre. La phase 1 du voyage peut démarrer.

Pendant ces quelques jours, on a alterné visite de Fribourg et excursions dans les vallées alentour. On a ainsi pu découvrir la ville et sa Münsterplatz, son marché avec ses maraîchers et fromagers Bio/Demeter. Cela nous a permis de faire le ravitaillement couplé avec des courses dans un Alnatura et des boulangeries. On s’est perdu dans la Altstadt, on a déambulé aux abords de la Dreisam, des Bächle (ses caniveaux à ciel ouvert), ou du klein Venedig tou.te.s bien asséché.e.s compte tenu du climat des dernières semaines. On a vu l’enchevêtrement entre les vieilles maisons (souvent à colombages) et celles plus modernes. On est monté au Schlossberg pour profiter d’un panorama incroyable. J’ai bu des bières du coin. J’en ai profité pour découvrir un truc pas foufou, le mélange bière – jus de banane (oui oui vous avez bien lu). On a mangé des Flammkuchen et de la Schwarzwälder Kirchtorte. Bref on a bien profité de la ville !!

Nous sommes aussi passé voir l‘éco-quartier de Vauban. Il fait parler de lui car 30% des logements est à énergie positive (ils produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment), un quart des habitations est équipé de parking et je dois dire que la végétation y était très présente. Je serais curieux de creuser un peu s’ils ont des nouveaux projets en réflexion et des modes de gouvernance intéressant pour prendre les décisions au sein du quartier. Ou si l’aspect écolo se limite à la question énergétique.

Eco-quartier de Vauban à Fribourg-en-Brisgau

Lors de J2 et J4, c’est là qu’on a été plus joueur. Pour le J2, nous nous sommes rendus en train jusqu’à Altglashüten-Falkau pour une balade d’environ 2h avec pic-nic au bord d’un lac. On a ensuite voulu rejoindre le spot un peu plus prisé de Schluchsee, en reprenant le même train. Ce lac est desservi à trois endroits différents par train. On a fait deux tentatives pour se baigner à Schluchsee (mais accès au lac uniquement via le AquaFun – sauf si vous aimez vous baigner au milieu des bateaux touristiques) et à Seebrugg (mais accès au lac uniquement via un « restaurant »). A la seconde tentative, nous nous sommes donc résolus à payer 6€ (3€/adulte) pour accéder au lac. Je reste fasciné par le fait de monnayer l’accès à ce que je considère comme un bien commun.

Pour J4, nous avons souhaité randonner du côté de Feldberg. Après un combo train-bus c’est le téléphérique qui nous a permis de grimper dans les hauteurs. On a regagné le sommet et la randonnée qui devait durer 1h30 s’est transformée en une plus grande de 6h avec une somptueuse étape au bord du lac Feldsee. Je n’ai aucun regret, les paysages étaient à couper le souffle, le bol d’air frais était au rendez-vous et c’était également très satisfaisant de réussir cet effort physique ! Je vous laisse vous même réaliser la beauté des paysages :

La journée s’est terminée en beauté en montant à bord du 3SeeBahn, un vieux train entretenu par une association de cheminots qui relie Titisee à Seebrugg. Cela a aussi été l’occasion de jouer le jeu jusqu’au bout et de boire dans le train une petite Rathaus, la bière emblématique de la Forêt Noire. Le retour à Fribourg est venu entacher un peu la journée. Ma fille, très fatiguée, l’a bien fait sentir à l’intégralité du wagon (si vous voyez ce que je veux dire). C’est peut-être l’un des rares trajets qui s’est mal passé (en tout sur la vingtaine de trajets il y en a peut-être deux qui ont été compliqués).

Voyage itinérant (J6-J8), CM

C’est là qu’on entame la partie du voyage un peu plus sportive. En effet, depuis Fribourg et avec quelques étapes, on a décidé de rejoindre Constance. Pour ça, on voulait d’abord faire un détour par le Schauinsland pour voir le mont et prendre son téléphérique réputé pour être le plus long d’Allemagne (3,5 km). C’est donc ce qu’on a fait pour J6. On en a pris plein la vue de là-haut haut et pendant la montée. On a renoncé à l’idée de faire le musée de la mine qui nous semblait compliqué avec un bébé de 11mois. On a ensuite fait 30 min de marche / rando pour rejoindre notre hôtel perdu sur la montagne (Die Halde). Avec nos affaires (je rappelle, un gros sac à dos de randonnée, un petit sac à dos et notre fille en porte bébé) ; cela a peut-être été la partie la plus sportive du voyage.

Pour J7, on est reparti de notre hôtel en direction de Donaueschingen. Cette ville a la particularité de voir le Danube y prendre sa source. On fait le tour de la ville en un après-midi mais cela vaut néanmoins le détour.

Lors de J8, on voulait d’abord prendre un train emblématique de la Forêt Noire, le Sauschwänzle. On a donc laissé notre barda à l’hôtel pour se rendre à Blumberg-Zollhaus et faire l’aller-retour Blumberg-Zollhaus – Weizen dans la matinée. C’est ensuite depuis la gare de Donaueschingen qu’on a rejoint Constance par le train.

Constance (Konstanz) (J8-J11), PM

Arrivés à Constance sous des trombes d’eaux, on s’oriente directement vers notre hôtel en bus. Mon frère nous rejoint ensuite pour aller dîner dans un petit resto. 

Le lendemain (J9) nous nous sommes baladés à pied (et à nouveau sous la pluie) dans la ville de Constance, centre-ville, musée de la ville, cathédral, port, bref même si nous n’avons pas vu cette ville sous son meilleur jour, ça reste une journée assez mémorable. 

Pour J10, le beau temps est un peu revenu, nous sommes alors allés en bus sur l’île de Mainau. Le bus permet de voir certains coins de Constance où nous ne serions probablement pas allés autrement. Puis, nous avons pris un bateau pour traverser un bout du Lac de Constance (Bodensee) et rejoindre le très chouette musée des Palafittes à Uhldingen-Mühlhofen. Après la visite et le passage dans un marché artisanal, nous avons repris le bateau pour atteindre Meersburg pour y faire une balade. Enfin, nous sommes rentrés à Constance une nouvelle fois en prenant le bateau. Les trajets en bateaux permettent des vues et des découvertes qui ne sont pas visibles depuis les rives. Je trouve que les sensations sont toujours plus intenses au milieu de l’eau.

J11, le temps du retour commence à sonner. Nous démarrons donc notre voyage itinérant de retour et quittons Constance par le train qui traverse la Forêt Noire, le Badische Schwarzwaldbahn. Cette ligne est connue pour traverser de magnifiques endroits et offrir de splendides paysages. Les images défilent vites mais les montagnes recouvertes de sapins restent de superbes photographies mentales.

Voyage itinérant (J11-J12), PM

Au milieu du trajet, nous apprenons que la ligne est coupée et que des bus sont à notre disposition pour rejoindre les différents arrêts normalement desservis par la ligne. Nous voilà donc à attendre le bus avec tout notre bazar. Arrivés à la gare de Triberg, nous tentons de poser au moins le gros sac à dos dans les consignes de la gare. Seul problème, il faut de la monnaie (5 € en pièces) pour fermer les casiers, et bien sûr, nous n’avons pas les pièces nécessaires et aucun magasin aux alentours pour nous dépanner. Alors il reste une seule solution, garder le sac pour notre excursion autour des cascades de Triberg. Une fois arrivés proches des cascades, nous réalisons qu’un business est monté autour de cette balade dans la forêt (énorme déception !) et nous pouvons laisser le sac à la caisse à l’entrée de la forêt (cette phrase me fait toujours autant lever les yeux aux ciel). 

Outre l’impact environnemental des trajets de nos voyages, cela met également en perspective notre rapport au tourisme. Est-ce qu’il faut bétonner et aménager ces lieux touristiques pour permettre à un nombre déraisonnable de touristes de les visiter ? Est-ce en même temps une façon de protéger ces sites naturels, mais à quel prix ?

Notre escapade à Triberg terminée, nous prenons un bus pour rejoindre notre dernier hôtel à Hornberg. Petit oubli de parcours, il y a 20 min de marche sur un chemin très très en montée pour atteindre l’hôtel, mais hors de question de demander une navette alors, on grimpe ! Ce chemin nous donnait en plus l’opportunité d’avoir une très belle vue sur la vallée.

Vue depuis l’hôtel au sommet de Hornberg

J12, jour du départ ! Mais pas avant d’avoir visité l’écomusée de Vogtsbauernhof que l’on rejoint à nouveau en train après être descendus de notre colline. Un chouette musée montrant de vieilles maisons dans leur jus avec également un ébéniste qui proposait des activités pour les enfants et des objets faits main à vendre. Après cette visite à Gutach, nous voilà en chemin pour la gare d’Offenbuch en passant à nouveau par le Badische Schwarzwaldbahn pour reprendre l’ICE et rejoindre Darmstadt. C’est la fin du voyage, retour à la réalité !

Réflexion et retour d’expérience

Les moins

La limitation sur les bagages. Pour ne pas avoir à transporter notre maison lors du trajet, il a clairement fallu être minimaliste. Ça veut dire, entre autres, qu’on n’a pu ramener (presque) aucun souvenirs. Ça veut également dire qu’on a dû se résoudre à laisser l’appareil photo et le caméscope à la maison, nous nous sommes donc armés de nos souvenirs et de nos téléphones (cela se voit à la qualité des photos qui ornent cet article non ?). Ça voulait également dire qu’on laissait les couches lavables de notre fille à la maison et de manière générale notre mode de vie zéro déchet.

En effet, l’accès restreint à des magasins vrac, le manque d’outils (tupperware, bocaux, tote bag) pour faire les courses et l’utilisation de couches jetables a augmenté notre quantité de déchets. Sur la période de Fribourg, c’est environ 50L qu’on a généré en 12 jours. A la louche cela équivaut à 20 kgCO2,e. (cf Annexe 1) En début de voyage, nous nous sommes demandés si cela compensait l’utilisation de moyen de locomotion bas carbone. La réponse est pas tant que cela finalement (voir ci-dessous).

Nous avons également dû sélectionner nos visites pour que chaque lieu soit accessible en transport en un temps raisonnable, automatiquement, certains sites ne nous étaient pas accessibles. Je pense que pour ce voyage, il a été encore plus important que d’habitude de prévoir chaque chose que nous souhaitions faire ou voir pour ne pas nous retrouver à perdre trop de temps.

Les plus

Sans aucun doute le prix. L’enveloppe transport de nos budgets transport a eu de quoi sourire. Au total c’est 75€10 dépensé en billets de trains et autres transports. Ce chiffre est à comparer avec le coût qu’aurait engendré un voyage en voiture : 180 €. On peut donc conclure que pour un voyage seul le train est largement a privilégier (105€ de gain). Pour un voyage a deux passagers payant leurs billets de train, comme c’est le cas pour nous, le train est toujours plus avantageux mais le gain est réduit à 30€. Pour plus de voyageurs la voiture est plus avantageuse financièrement parlant.

Notre voyage en train a permis d’éviter 15 kgCO2,e en prenant le train plutôt que la voiture (cf Annexe 2). Je dois dire que cette faible valeur nous a suprise en faisant le calcul a posteriori.  C’est 2-3 ordres de grandeur en dessous de l’empreinte carbone annuel du Français moyen. C’est l’équivalent pour une personne de remplacer ses trajets maison-travail par une semaine de vélo (aka vélot-taff) (19 kgCO2,e évité, cf le calcul effectué pour le challenge Ma Petite Planète pour le défi « La vie est plus chouette à bicyclette »). Pour se remonter le moral, on peut se dire que sur le territoire français ce voyage aurait évité 138 kgCO2,e (cf Annexe 2). Cela met en évidence l’importance de développer les sources de production électrique à faible impact carbone (éolien, photovoltaïque, nucléaire, etc.).

Réaliser et apprécier le fait que les trajets font pleinement partie du voyage. De nos jours, nous avons grandement tendance à penser que l’important c’est ce que nous faisons sur place après être arrivés et avant de repartir

Conclusion

On pensait bien faire, pour nous c’était une évidence que prendre le train serait plus écologique. Après avoir fait des calculs d’empreinte carbone le plus objectivement possible on voit que le train Allemand ne nous fait pas évités tant d’émissions de gaz à effet de serre que cela (en France il n’y a pas photo). On voit également que ces émissions sont compensés par tout les déchets que l’on a généré en abandonnant pour deux semaines notre mode de vie zéro déchet (notamment les couches lavables). Résultat en terme d’empreinte carbone pour nous le bilan est pas foufou. Néanmoins le slow travel nous a permis de prendre du temps pour notre famille, de rédécouvrir le train et de découvrir de magnifiques paysages qu’on aurait loupé en voiture. Adoptez le slow travel sans hésité ! Aidez à créer un nouvel imaginaire collectif du voyage !

Merci de nous avoir lu jusqu’au bout, merci comme toujours de votre bienveillance et de votre soutien. J’espère que cet article écrit à quatre mains vous a plu. Depuis notre voyage de noce en 2019, nous n’avons pas pris l’avion. Ce n’est pas facile tous les jours, mais on tient. Cet article est la preuve que vacances ne rime pas avec avion. N’hésitez surtout pas à commenter cet article pour partager vous aussi vos expériences de slow travel et démocratiser ce mode de voyage.

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Annexes

Annexe 1: Détails du calcul zéro déchet

Sur nos 12 jours, on a généré 50 L de déchets non recyclables. Ce qui est difficile avec les calculs d’impact carbone sur les déchets, c’est qu’on a toujours un équivalent kgCO2,e pour kg de déchets générés/évités mais pas en volume. 4,2 L de déchets par jour avec une bonne propotion de couche à usage unique c’est 14 fois plus que ce qu’on fait d’habitude. En général nous somme à 6,3 L sur 3 semaines (0,3 L / jour). Comme nous sommes (presque) zéro déchet, le calculateur Nos Gestes Climats nous attribue 48,04 kgCO2,e sur une année soit 1,6 kgCO2,e sur nos 12 jours. Ayant multiplié le volume de nos déchets sur nos 12 jours de voyages par 14 nous avons émis 22 kgCO2,e au lieu de 1,6 kgCO2,e. La gestion des déchets lors de notre voyage a donc généré environ 20 kgCO2,e.

Annexe 2: Détails des transports, coûts et empreinte carbone

Si jamais vous venait l’idée farfelue de reproduire ce voyage ou de vous en inspirer je vous détaille les transports empruntés et vous mets également les coûts par personne :

  • Darmstadt –> Frankfurt Flughafen (bus AIR, 3€80. Frankfurt) –> Freiburg Hbf (ICE103, 26€90). 240 km.
  • Freiburg –> Titisee, Schlussee, Altglashüten-Falkau (S1, 9€ ticket). 96 km
  • Freiburg –> Feldberg (S1 puis bus 7300, 9€ ticket). +24€ si vous souhaitez monter en téléphérique. 86 km.
  • Freiburg –> Schauinsland – Die Halde (Tram 2, bus 21, 9€ ticket puis 10€ pour le téléphérique). 19 km.
  • Schauinsland – Die Halde –> Donaueschingen (Bus 7215 (Kirchzarten) & S10 (Donaueschingen), 9€ ticket). 64 km.
  • Donaueschingen <—-> Blumberg-Zollhaus (Bus 900, 9€ ticket).
  • Donaueschingen → Konstanz (Schwarzwaldbahn, 9€ ticket). 66 km.
  • Konstanz → Triberg (Schwarzwaldbahn, 9€ ticket) → Hornberg (Bus 7150, 9€ ticket). 122 km.
  • Hornberg → Gutach Freilichtmuseum (train régional, 9€-ticket). 9 km.
  • Gutach Freilichtmuseum → Offenburg (train régional, 9€-ticket) → Frankfurt (ICE276, 25€40) –> Darmstadt (train régional, 9€ ticket). 217 km.

Au total, c’est donc 947 km en voiture évité (737 km si l’on effectue les trajets en étoiles depuis Fribourg en transports en commun). Cela a coûté 75€10 par personne pour ces 10 jours de voyages. D’après le calculateur Via Michelin avec notre Renault Clio ces 947 km nous aurait coûté 179 €. En détails, cela aurait coûté 14,1€ / 100 km pour le carburant et 4,8 € /100 km pour l’usure de la voiture.

Pour le calcul des coûts totaux, il est important de noter que l’initiative du 9€ ticket ne sera peut-être pas mise en place tous les ans (même si ce serait un message fort envoyé par l’Allemagne). Il est aussi bon de noter que je suis détenteur d’une carte de réduction 25% sur les trains grande vitesse Deutsch Bahn (Bahncard25).

Pour le calcul de l’empreinte environmental, on calcule les émissions d’un trajet 100 % voiture et d’un trajet 100 % transports en communs et on fait la différence pour savoir à combien s’élève la quantité d’émissions de gaz à effet de serre évité.

  • Trajet 100% voiture : Le calculateur Nos Gestes Climat considère que une voiture consommant environ 5 L / 100 km émet 150 gCO2,e par km. A noter que cette valeur est proche de celle de l’ADEME (cf Bilan GES) pour une voiture Gazole roulant sur des courtes et longue distance (142 gCO2,e/km). Pour un trajet d’environ 950 km effectué en voiture on a donc environ 142 kgCO2,e (950 x 150 / 1000) émis pour notre foyer.
  • Trajet 100% train : il faut faire attention, les trains SCNF peuvent se targuer qu’environ 2 gCO2,e par voyageur et par km c’est grâce à la faible empreinte carbone de notre mix électrique (cf article « Calcul de l’impact carbone du café« ) mais ce n’est pas le cas des trains allemands. D’après l’ADEME (cf Bilan GES) les trains Allemands émettent 66,8 gCO2,e par voyageur et par km. Pour un trajet d’environ 950 km effectué en train on a donc environ 127 kgCO2,e (950 x 2 x 66,8 / 1000) émis pour notre foyer (notre fille étant sur nos genoux ne compte pas comme un voyageur). Sur le territoir français ce même voyage aurait émis 3,8 kgCO2,e.

Le gain environnemental est donc de 15  kgCO2,e de gaz à effet de serre évité en prenant le train au lieu de la voiture.

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2 commentaires sur « Train trip en Forêt Noire »

  1. Coucou, vous avez bien ‘crapahuté’ pendant ces jolies vacances! C’est sûr que le côté bagages limitent et alourdit les balades, heureusement que vous êtes jeunes et costaud-es (costaude n’est pas très joli à entendre mais bon…!!)
    Pour l’utiliser dès qu’on peut, il me semble que le train est nettement moins cher en Allemagne… ?

    Ne parlons pas des suppressions, des retards quasi ‘réguliers’ (eux!!) sur LA ligne qui dessert les Hautes Alpes: le train partant de Briançon arrive très très souvent avec une demi-heure de retard à Embrun, à seulement 40 km de son départ !!! Il devient très compliqué d’avoir des correspondances respectées…

    Mais nous persévérons quand même, notre crainte étant qu’ILS prennent le prétexte d’une fréquentation en baisse pour les supprimer.

    Bon, merci beaucoup pour le partage de vos essais, de vos efforts (nous essayons d’en faire le plus possible aussi et nous aurons plaisir à partager nos essais avec vous!) et des superbes paysages également (l’éco-quartier semble agréable à vivre, les arrivées par l’eau sont effectivement d’une autre sensibilité, et j’ai découvert ce que sont des ‘Palafittes’).
    Des gros bisous aux trois voyageuses-r (Ah! Ah!)
    Anne-Marie

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  2. Content de lire que tu as appris des choses et que tu as aimé la lecture de notre aventure !
    Pour le prix je ne sais pas pour être honnête. Ce qui est sûr c’est qu’en France cet été il n’y a pas eu de ticket à 9€ pour voyager en illimité sur toutes les lignes (sauf celle à grande vitesse).
    Mais le prix des trains et les investissements qu’on fait dans notre système ferroviaire (largement corrélé avec retards, suppressions de lignes, etc.) sont effectivement limitants. L’action individuelle de privilégier le train plutôt que l’avion / la voiture c’est bien, l’action individuelle encouragée par une politique publique forte autour du train c’est encore mieux. Gestes individuelles + Actions collectives/gouvernementales = combo gagnant.

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